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(« L'alcool, oui, l'eau furige..., firegu...,frigun... »)
Petite histoire un peu...conne, vécue un jour par votre serviteur:
Printemps 1975. Non découragé par ma précédente sortie congelante aux Eléphants, je me laisse tenter par une nouvelle proposition de sortie moto, de mon pote et « pilote » de 200 RD: il s'agit de se rendre sur une journée (un samedi je pense) en Angleterre, et d'aller contempler les machines préparées par Paul Dunstall dans ses ateliers de Londres, ainsi que faire quelques emplettes en équipement moto . Ce nom, Dunstall, me fait tout de suite « tilt » à l'époque. Paul Dunstall et ses prépas sympas de motos pour la course, faites sur la base de machines de série. J'ai en fait surtout en tête les carénages de ces bécanes, aperçus parfois dans des revues moto, mais aussi dans mon guide de 1973/1974.



On y voyait notamment ces deux Honda et quatre Norton:







Faire le sac de sable à nouveau (pas le choix, je n'ai encore qu'une mob...) me tente bien pour le coup, et j'acquiesce tout de suite. La virée se fera avec les mêmes qu'au Nurburgring, donc sur les Honda et Yam toujours.

Je me dois au passage de faire un aparté sur l'histoire intéressante de Paul Dunstall:
Le papa de Paul tient dans les années 50 un magasin de scooters à Londres. Paul apprécie, mais pense plus aux motos. En 1955, à l'âge de 16 ans, il se voit offrir la première, une Vélocette 350. Cette moto est plaisante à piloter, mais nécessite beaucoup de soin et d'entretien. Moins d'un an plus tard Paul passe sur une Norton 600cc Dominator. Déjà bien inspiré et doué, il a vite fait de la modifier, pour la rendre plus performante et joueuse.



En 1958 il décide de commencer une carrière de pilote de course, et fait quelques belles places, notamment sur le circuit de Brands Hatch, au sud-est de Londres (dans le Kent). Il se rend compte bien vite pourtant, qu'il retire plus de plaisir et de satisfaction à préparer des machines, qu'à courir lui-même. Il arrête sa brève carrière de coureur dès 1959, et se consacre alors à plein temps à la préparation typée course de machines de série. (Ca passe par les pots d'échappement, les guidons bracelets, les cadres modifiés, les carénages spéciaux, etc.) Paul a flairé le vent: la mode pour la jeunesse anglaise est alors, dans les années 60 de posséder une machine trafiquée, performante, permettant de défier les copains dans des runs, organisés dans telle ou telle rue. Après quoi on va se boire une bière au café le plus proche...
Les « cafe-racers » viennent de naître, dénomination péjorative et moqueuse donnée à ces bécanes, par les « vrais » bikers, les purs et durs, les roule- toujours.
Ca baigne pour Paul donc, qui plane sur la vague montante des machines préparées course.



De plus, en Angleterre pas de souci avec la loi pour rouler sur piste ou sur route, avec de telles motos. En France ce n'est pas le cas. Interdit. Sauf que l'on peut acheter une Dunstall et la faire rouler sur notre territoire...
Pour l'anecdote, Paul Dunstall verra dans cette décennie venir chez lui pour acheter, des célébrités, tel Steve Mac Queen



Les 60' passent, et les 70' annoncent le déclin progressif de l'entreprise. Les choses s'arrêteront définitivement dans les 80'.

Personnellement, en 75, j'ai trop envie de voir de près quelques-unes de ces prépas, comme mes copains déjà motards, eux. Le grand jour arrive, direction Calais. On embarque sur le ferry, et c'est parti pour environ une heure de traversée. C'est là que les choses se gâtent: émoustillés peut-être par le souvenir des monumentales beuveries allemandes, vues au Nurburgring, mes trois gus se plantent au bar et consomment bière sur bière, toute la traversée. *(En Allemagne savoir que le degré d'alcool des bibines est souvent moindre qu'ailleurs en Europe...) Pour ma part je ne suis pas fan d'alcool (juste un peu plus aujourd'hui ;-) ), et je balise devant les faits, et au vu de l'état où ils sont à l'arrivée. Mon rêve du jour commence à se désintégrer. Tous les trois sont hilares, et tentent de me rassurer, « ça va aller, t'inquiètes ... » Tu parles! Ca ne fait pas un pli. Mon conducteur enfourche péniblement la Yam, démarre et descend la rampe en zigzagant (je marche derrière...), puis se vautre sur le bitume de Douvres! L'autre s'en sort mieux, lui. Moi je dois être vert sur le coup. Le pire (ou le mieux...) se produit: des policemen s'approchent, et mon pilote se met à les traiter de tous les noms (en français heureusement!) C'est foutu: ils confisquent les deux motos, et appellent une camionnette-ambulance, essayant de maîtriser le copain qui se démène. Nous voilà tous partis pour l'hôpital de campagne le plus proche, où les trois compères vont être mis à dégriser dans une pièce. Ils ont remarqué que j'étais clean, et je peux attendre dehors. Je fume ma pipe (la mode chez les étudiants aux Beaux-Arts à cette époque...), plus ou moins vidé et dégoûté, et attends, ne me faisant plus d'illusions sur la suite. Envolée la sortie sympa...
Ce n'est pas fini: d'un coup voilà mon conducteur qui sort en braillant, et qui prend la route à pied pour rejoindre Douvres!!
Je cours à l'accueil et baragouine en anglais, suppliant qu'on le rattrape. Au bout d'un moment, la réceptionniste un peu blasée bouge quand même ses fesses, et bientôt deux baraqués rattrapent et ramènent mon alcoolique de service. L'après-midi passe bêtement là, un sandwich avalé entre temps pour ma part, et on finit par nous ramener au ferry, les trois gus un peu dégrisés et moi tout penaud. Les flics nous redonnent les bécanes, et nous renvoient fissa en France, avec interdiction de remettre les pieds en Angleterre. Je n'ai pas le moral. Je me dis que je vais devoir conduire la Yam une fois en France, sans permis ni pratique, si mon pote est encore trop dans le cirage à l'arrivée...
Finalement il a retrouvé ses esprits à Calais, et il ne fait pas le fier, comme les deux autres loustics. On rentre sans autre problème, avec moi derrière qui leur en veut à mort...
Ca restera une des plus grosses déceptions de ma jeunesse motarde. Peu après j'ai eu ma 125, et je ne suis plus jamais sorti avec mon pote, resté quand même en froid (au sens figuré cette fois, après le sens propre des Eléphs....) avec lui.
Aujourd'hui cette histoire me fait marrer, mais je suis resté énormément déçu malgré tout de n'avoir pu approcher les Dunstall.
Pour en terminer, je vous présente quelques Dunstall restaurées, qu'on peut visionner sur Internet:







Une Commando c'est quand même classe, non?

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